Dans la ville kazakhe, Janaozen a lieu la révolte des ouvriers [travaillant dans le secteur pétrolier, NdT]. Il est rapporté que la cause de l’agitation est le licenciement de plus de 1000 travailleurs. Au milieu d’un rassemblement, la foule a été délibérément percutée par un véhicule de police. En réponse, la foule a renversé le véhicule de police, après quoi les manifestants ont mis le feu à un bus policier. Après un certain temps, l’armée intérieure se concentre sur la place où a lieu la manifestation. 70 personnes sont tuées, dont trois policiers, plus de 500 personnes sont blessées. Selon certaines sources, la population locale rejoint les ouvriers rebelles.
Dans la ville d’Aktau, sur la place centrale, des centaines de personnes se sont rassemblées pour soutenir les habitants de Janaozen. Toutes les villes voisines, elles aussi, commencent à bouger. Les protestations ont lieu dans toute la région de Manguistaou. En Janaozen, la production de pétrole est complètement arrêtée : ainsi, les travailleurs qui n’ont pas participé à la grève, expriment leur solidarité aux grévistes. Toutes les entreprises du secteur d’exploitation et de raffinage du pétrole de la région Manguistaou entament leur grève. Par solidarité, les travailleurs d’autres entreprises, non liées à la production de pétrole, arrêtent de travailler. La grève générale commence.
Nouvelles mises à jour sont ici [en russe] : http://www.guljan.org/
Janaozen c’est la région d’Uzen Nouvelle, dans laquelle, du 17 au 28 juin 1989, des affrontements interethniques ont éclatés, c’était l’un des précurseurs de désintégration de l’URSS. La majorité de la population de la ville appartient au groupe ethnique d’Adaytsy, un des groupes ethniques les plus rebelles au sein du peuple kazakh. A l’époque, en 1989, ont eu lieu des affrontements entre les Adaytsy et les Caucasiens, et, selon certaines estimations, 25 000 Caucasiens ont fuit la ville.
Heureusement, maintenant, il n’y a pas de traces d’un conflit ethnique, le conflit actuel a le caractère social et de classe. Mais le fait que les émeutes d’ouvriers ont commencé dans la ville peuplée majoritairement par Adaytsy ce n’est le hasard. D’autre part, parmi les travailleurs, il y a certainement des ressortissants de différentes régions du Kazakhstan.
Sources d’information :