La dure réalité de la Révolution au Rojava – d’après un témoin oculaire anarchiste

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Nous publions ici une nouvelle contribution (que nous avons traduite en français) du (ou des) militant(s) connu(s) sous le nom d’« Anti War », dont nous avions déjà publié sur notre blog un précédent article intitulé : « J’ai vu le futur, et ça fonctionne. » – Questions critiques pour les partisans de la révolution au Rojava.

Une fois de plus, cette contribution met l’accent sur la dénonciation des idolâtres qui confondent révolution sociale, destruction de la propriété privée et de l’économie, lutte anticapitaliste et antiétatique (même à un niveau minoritaire et embryonnaire) d’un côté, et de l’autre tout le ramassis de sociaux-démocrates, réformateurs du vieux monde qui repeignent en rouge (et noir) la vile et infecte exploitation de notre classe et qui prétendent ainsi faire œuvre de révolution alors qu’ils ne font que vider notre lutte de sa substance subversive pour mieux en prendre la tête.

Pour ce faire, l’auteur (les auteurs) cite(nt) in extenso un article écrit par un anarchiste « vivant au Rojava », publié sur un blog qui ne fait pas grand mystère de sa pleine et entière adhésion aux forces politiques qui encadrent les luttes dans cette région. C’est un peu une « démonstration par l’absurde » du soutien inconditionnel apporté par certains secteurs de « l’anarchisme » (et nous ne parlons même pas ici d’autres expressions du gauchisme comme toutes chapelles marxistes-léninistes qui se situent sur la même ligne) à des groupes, des organisations, des structures qu’ils présentent effrontément et faussement comme étant antiétatiques, anticapitalistes…

Si pour notre part, nous continuons à dénoncer les charlatans de la lutte de classe et leurs innombrables impostures, nous adressons également toute notre solidarité militante aux prolétaires en lutte à contre-courant, que ce soit au Rojava en particulier, au Kurdistan et au Moyen-Orient en général, et partout ailleurs dans ce monde infâme de l’exploitation. Nous voulons aussi développer la critique communiste avec eux. Car nous savons que derrière les analyses sociologiques et les étiquettes politiques que nos ennemis collent sur nos luttes, c’est encore et toujours la lutte de classe, la guerre de classe qui se matérialise.

En effet, les luttes des exploités ont été historiquement, sont encore aujourd’hui et continueront d’être aisément catalogués comme des « luttes de libération nationale » sur base non pas du terreau profond qui les animent (la lutte contre la misère et l’exploitation, contre la répression), mais bien sur base de la capacité de certaines fractions bourgeoises à instrumentaliser, à encadrer les faiblesses et le manque de perspective de ces luttes, ainsi que leur isolement, afin de les ramener dans le cadre d’un aménagement du mode de production et d’exploitation par le biais, ici en l’occurrence, de « la libération du peuple et de la nation ».

L’histoire jugera, l’histoire a déjà jugé…

Guerre de Classe # Août 2015

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La dure réalité de la Révolution au Rojava – d’après un témoin oculaire anarchiste

En 2014, quand David Graeber et d’autres ont commencé à prétendre qu’il se produisait une véritable révolution anticapitaliste au Kurdistan syrien, la saine réaction fut le scepticisme. Au fond, les initiateurs de cette révolution, le PKK, avaient une longue histoire de politique stalinienne et de brutale répression. [1]

Aujourd’hui, les preuves s’accumulent pour démontrer que, malheureusement, les sceptiques avaient raison. Par exemple, l’article qui suit – apparemment écrit par un anarchiste vivant au Rojava – qui déclare à la fois que le PKK a « pris le pouvoir » et que la plupart des gens dans le gouvernement du Rojava sont extérieurs à la Syrie. [2]

L’auteur anonyme dit aussi que les Rojaviens s’intéressent peu à l’anticapitalisme ainsi qu’aux coopératives et qu’ils disent plutôt : « dites-nous quoi faire et payez-nous un salaire. » [3] Leur plaidoyer pour que des militants aillent au Rojava non seulement pour aider à reconstruire la société, mais aussi pour, en quelque sorte, sauver la révolution est tout simplement déprimant.

Mais nous ne devrions pas être déprimés. Il doit encore y avoir quelques véritables luttes de classe et de genre en cours au Rojava. Et, bien sûr, toute cette situation ne fait que confirmer ce que nous savions depuis très longtemps : il n’est pas possible de construire le socialisme dans un seul pays.

Comment pourrions-nous construire un mouvement capable de renverser le capitalisme dans une révolution mondiale ? C’est une autre question. Mais un tel mouvement ne sera évidemment pas initié par le PKK. [4]

Citation :

LE TEMPS DE LA THÉORIE EST TERMINÉ. VOICI VENU LE TEMPS DE L’ACTION

Je suis au Rojava depuis six mois et je travaille dans différents secteurs de la société, ce qui m’a donné l’occasion unique de me faire une bonne vue d’ensemble du système en action. Ma philosophie libertaire et mon expérience pratique m’ont fortement rapproché des révolutionnaires du Rojava et ils aiment entendre mes idées ou mes critiques.

J’écris cet article après avoir vu l’article intitulé : “We should not let Kobane and the rest of Rojava to be defeated by the big corporations and the international financial institutions” (« Nous ne devrions pas laisser Kobane et le reste du Rojava être vaincu par les grandes entreprises et les institutions financières internationales »).

Ma réponse est la suivante : alors que faites-vous en Occident ? Le Rojava, c’est mieux que l’Occident. Lorsque vous restez en Occident, vous aidez le capitalisme. Vous faites partie de la machine. Si vous vivez en ville, consommez des produits ou participez à la vie là-bas, vous êtes un hypocrite.

Il n’y a pas assez de gens d’inclination radicale ici. Nous avons besoin de gens ici qui savent travailler. Une fois que vous êtes ici, ce n’est pas éprouvant. C’est un espace fertile et les gens sont à votre écoute et intéressés par vos idées. En Europe ou en Amérique, les projets d’autonomie sont bloqués, mais ici, le gouvernement vous écoute et fournit les ressources qu’il peut. Mais les choses peuvent aller lentement.

La révolution n’est pas certaine et le Rojava a besoin de l’énergie des révolutionnaires étrangers apportant leur soutien ici sur le terrain. Il ne suffit pas de faire un geste symbolique. Si vous êtes un révolutionnaire, alors ça suffit avec vos excuses à la noix, vous avez du pain sur la planche.

Ce qui est arrivé au Rojava est dû au fait que des révolutionnaires expérimentés sont venus du Bakur (le PKK du Kurdistan turc), qu’ils ont organisé leur propre force militaire clandestine, et puis qu’ils ont pris le pouvoir lorsque la guerre civile syrienne a commencé. La plupart des gens dans le gouvernement sont du Bakur. Ils ont auparavant passé des années dans les montagnes, ils se sont organisés et ont étudié la philosophie. Ils en savent un bout sur la liberté et la politique, et ne sont pas stupides.

Ce sont des gens révolutionnaires avec un esprit profond essayant d’organiser une société qui n’a qu’une mentalité de soumission et de respect pour l’autorité. Au Rojava, les gens normaux ne se soucient pas de politique (comme en Europe). Ils s’en fichent. Ils veulent juste de beaux vêtements, des rues propres et de bonnes écoles. Ils veulent juste aller travailler et avoir leur vie réglée sans effort supplémentaire. S’ils aiment Ocalan, c’est parce qu’il les aide.

Certains Kurdes au Rojava ne comprennent pas pourquoi ils aident les Arabes. Certaines personnes aiment Barzani (du Kurdistan irakien) malgré qu’il soit un capitaliste copain avec l’Occident et un dictateur raciste corrompu. Ils voient en lui quelqu’un qui aide son propre peuple parce que toutes les sociétés commerciales s’installent au Bashur. Ils disent qu’Erbil est propre, qu’il y a de beaux bâtiments et de bons magasins. Des choses très bourgeoises. Mais c’est ce que les gens normaux dans cette société désirent.

Par exemple, une difficulté au Rojava, c’est que les groupes économiques tentent d’organiser des coopératives ouvrières qui répondent aux besoins de la vie des gens. Cependant, les gens disent souvent : dites-nous juste quoi faire et donnez-nous un salaire. Ils veulent juste travailler et qu’on leur donne un salaire. Ils ne veulent pas prendre leur vie en main, gérer une entreprise ou penser à quoi que ce soit. Ils veulent juste être organisés et tenir leur rôle. C’est l’ancien système de Bachar Al Assad et la mentalité des opprimés qu’il a créée chez nombreuses personnes ici.

Cependant, il y a beaucoup de soutien pour le Rojava et Ocalan, même si les gens normaux n’ont aucune idée de ce dont ils parlent, beaucoup de gens sont derrière « leurs dirigeants ». Tout n’est pas parfait et les problèmes existent. Il est difficile d’amener les gens à penser par eux-mêmes. L’objectif principal de cette révolution est une transformation culturelle.

Le Rojava organise de grands projets dans l’éducation et leur tâche est capitale. Cependant, les parents veulent simplement des écoles respectables où les enfants se conduisent bien. Les gens parlent avec nostalgie des anciennes écoles d’Assad qui étaient bien équipés et avaient l’air bien.

Sur la participation des femmes, il y a des femmes très fortes qui assument des rôles importants dans la société. Les rapports entre hommes et femmes sont uniques et spéciaux, comme je n’en ai pas vu même dans la société occidentale. Cependant, les filles normales sont encore très coincées dans leurs anciens rôles de genre, obsédées qu’elles sont par le maquillage et les vêtements. Je suis allé à une réunion d’une coopérative, composée à moitié de femmes et à moitié d’hommes, et pourtant pendant trois heures seuls les hommes ont pris la parole. Les femmes étaient seulement assises et n’ont pas participé. [5] Ils ont beaucoup à faire ici pour renverser une culture archaïque, mais il y a de réelles choses qui se déroulent ici. Il y a du très bon travail avec les femmes ici.

C’est bien joli quand des personnes extérieures au Rojava disent qu’il ne devrait pas y avoir de sociétés commerciales, mais le fait est que les gens doivent subvenir à leurs besoins. Il en va de la responsabilité du système au Rojava d’y pourvoir. Si l’administration ne peut pas subvenir aux besoins de la population ou lui fournir une vie décente, alors les gens vont se retourner contre eux sans se soucier de l’idéologie. Donc, ils sont sous pression. Voici quelques annonces au Rojava :

« La production estivale dépasse généralement les besoins de cette région. Pour bénéficier de la surabondance de nourriture, nous avons besoin de réactiver une usine de conserves alimentaires qui est à l’arrêt depuis une longue période. »

« Nous recherchons $ 60.000 pour la réparation et la maintenance d’une usine de fourrage. La centrale de développement économique estime cela nécessaire afin de fournir les éleveurs de moutons avec du fourrage. »

« Projet d’usine moderne de spaghettis pour la production de différentes formes et tailles de 200g à 1kg avec une capacité de plus de 7-10 tonnes par jour. Coût estimé à environ 2 millions de dollars, avec 25 travailleurs. »

« Al Jazeera possède un important bétail caractérisé par un pâturage de bonne qualité. Afin de profiter de cette occasion, une usine laitière est nécessaire pour produire du lait stérilisé dans des bouteilles en verre ou en plastique. »

Alors, où sont tous les gens qualifiés ? On n’a pas besoin de votre simulacre de solidarité ou d’aide extérieure. Nous avons besoin de gens ici sur le terrain. Nous avons besoin de personnes qui peuvent enseigner, démarrer et gérer des projets et fournir de réelles solutions. Vous ne pouvez rien faire de l’extérieur qui soit vraiment efficace.

Les gens au pouvoir ici disent beaucoup de choses comme il n’y a pas d’Etat, il y a un pouvoir populaire… mais le fait est que si c’était une vraie démocratie, les gens normaux recréeraient immédiatement un système étatique normal parce qu’ils voient Barzani. L’YPG est une armée, les Asayish une force de police, et en dépit de ce que les gens disent, il y a un gouvernement central, un groupe central de l’économie et des ministères centraux de la santé, de l’éducation… et une bureaucratie croissante. Maintenant le Rojava envoie des diplomates dans les pays occidentaux pour demander de l’aide et 70% de son argent est consacré à l’armée. [6]

Pourtant, il y a beaucoup de gens révolutionnaires occupant des positions de pouvoir qui développent une forte philosophie antiétatique. [7] Il y a donc ici beaucoup de perspectives. Nous avons un espace unique où nous pouvons organiser nos propres projets, faire carrière et mettre en œuvre nos idées. Nous sommes à notre avantage dans cet espace avec un accès à beaucoup de ressources (pensez aux champs de pétrole et à un pays de trois millions d’habitants) plutôt que dans votre petite commune ou squat.

Peut-être que c’est cool pour vous et vous aimez ce style de vie, mais ne prétendez pas être révolutionnaires. Je suis déçu qu’il y ait moins d’une douzaine de révolutionnaires de type libertaire ici. Ils veulent à tout prix des solutions ici et si nous ne leur en donnons pas, ils iront trouver les entreprises plutôt que de laisser leur peuple mourir de faim.

Daech est devenu fort quand ils ont annoncé au monde leur projet pour un califat révolutionnaire. Les musulmans révolutionnaires sont venus de partout dans le monde avec la force de leur conviction et ont rendu Daech puissant. Si le Rojava échoue, ce sera à cause de l’absence de solidarité internationale et je renierai personnellement le mouvement anarchiste comme un mouvement à la noix incapable de changement pratique. Maintenant, la révolution est arrivée, mais les gens ne semblent pas vouloir savoir. Cool.

Voici quelques excuses que j’ai entendu de la part d’amis que j’ai invités :
« Je dois m’occuper de mon chien. »
« Je peux faire plus d’ici en
protestant. »
« Je ne sais pas si le Rojava est réel » (c’est-à-dire je vais rester confortablement dans un Etat capitaliste plutôt que de risquer une révolution).
« J’ai un important travail ici » (peut-être que votre travail est plus utile au Rojava).

L’histoire est faite par des gens qui sautent dans l’inconnu. Si vous êtes satisfait avec le statu quo, restez où vous êtes. Mais cette révolution est le plus grand projet libertaire de ce siècle. C’est une chance d’être une meilleure personne en nageant à contre-courant. Au plus nous serons à faire cela, au plus nous deviendrons forts. Et on n’a même pas besoin d’être si nombreux.

Le temps de la théorie est terminé. Voici venu le temps de l’action.

extrait de Rojava Reality

Notes Additionnelles

1. Il a été affirmé que le PKK a exécuté 1.500 personnes parmi ses propres membres. Cela peut être une exagération, mais un ancien membre insiste sur le fait qu’Abdullah Ocalan « exigeait une soumission absolue à sa personne de la part de son entourage et l’obtenait implacablement ». Un autre a dit que « vous n’êtes pas autorisé à remettre en question les ordres d’Ocalan. Vous n’êtes pas libre. … S’il y avait un Etat kurde, ce serait comme le PKK. » Encore un autre dissident du PKK a dit : « Un homme décide de tout, personne d’autre ne peut dire ce qu’il pense. … Devenir un membre du PKK, c’est comme entrer en religion. »

2. Cette déclaration est soutenue par le frère d’Abdullah Ocalan, Osman, qui dit que le PKK a toujours une idéologie stalinienne d’« un parti, un chef » et que le PKK « orchestre 90% de ce qui se passe dans le Kurdistan syrien. » Le régime au Rojava, apparemment, a même tenté d’interdire l’affichage des photos de politiciens autres que ceux du PKK comme Abdullah Ocalan. Ils ont également interdit les journalistes trop critiques.

3. L’attitude « récalcitrante » des travailleurs n’est guère surprenante étant donné que la vente de votre travail à une coopérative dans une économie de marché ne vous donne de toute façon aucun contrôle réel sur votre vie.

Ce refus des travailleurs de coopérer avec le régime peut aussi expliquer pourquoi l’un des ministres des Finances au Rojava a récemment déclaré que « tous les travailleurs doivent travailler dans les projets communaux ». En plus de ce plaidoyer apparent du travail forcé, le ministre a également déclaré que la propriété privée est « sacrée » et que « le marché est la partie principale de l’économie sociale. »

4. La direction du PKK a peu soutenu le soulèvement de la place Taksim pendant le printemps arabe. Dans son récent livre, en dépit de ses sympathies pour Ocalan, Paul White suggère que le leader du PKK peut également essayer de s’opposer à la propagation de toute révolution de la Syrie vers la Turquie. Paul White, The PKK, Coming Down from the Mountains, p.157.

5. Cette observation est cohérente avec l’affirmation de Paul White qu’« il n’y a aucune indication que [le féminisme du PKK] ait affecté les valeurs traditionnelles de la société – en particulier dans les zones rurales qui constituent la plus grande part du Kurdistan, qui continuent d’être en grande partie attachées par les normes islamiques coutumières concernant le rôle des femmes. » Il dit aussi que « la plupart des femmes dans la société kurde conservatrice tiennent à leur rôle traditionnel. » (White, p.149)

Cette attitude conservatrice n’est pas surprenante compte tenu que le PKK a du chemin à parcourir en termes de promotion d’une libération sociale et sexuelle plus large. Par exemple, il semble qu’il soit toujours « interdit » aux combattants du PKK d’avoir des relations sexuelles. Comme l’a dit Ocalan, les femmes combattantes devraient maintenir « le refus de tout autre amour que celui de la patrie. » (White, p.136).

Malheureusement, les féministes du PKK vont de pair avec ce nationalisme fervent, par exemple, en disant que le premier principe de l’« Idéologie de la Libération des Femmes [est] le Patriotisme : Notre chef Apo [Ocalan] dit ‘Avant toute chose, l’idéologie des femmes ne peut pas exister sans un pays … Cela signifie que le premier principe de l’idéologie des femmes, c’est la connexion de la femme au pays où elle est née ; en d’autres termes, le patriotisme.’ »

6. La mesure dans laquelle le régime du Rojava repose sur son alliance avec l’impérialisme américain est indiquée sur cette carte. Même si les États-Unis ont permis à son principal allié dans la région, la Turquie, de bombarder le PKK, les autorités du Rojava sont encore en train de quémander plus de soutien des États-Unis. Comme le commandant de la milice du Rojava le dit :

« Nous avons collaboré avec les États-Unis dans la guerre contre le terrorisme avec beaucoup de succès. … Nous espérons étendre cette collaboration contre le terrorisme jihadiste et établir des relations encore plus étroites. … Nous souhaitons avoir une alliance plus forte avec les États-Unis. »

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7. Cette affirmation que le régime du Rojava a une « forte philosophie antiétatique » est plutôt contredite par de nombreuses déclarations faites par Ocalan lui-même. Par exemple, il dit : « Il est faux, à mon avis, que l’État doit être brisé et remplacé par quelque chose d’autre. … [Il est] illusoire de parvenir à la démocratie en écrasant l’État. »

La photo en haut de la page représentant la police du Rojava en face d’un omniprésent portrait d’Abdullah Ocalan indique que l’État au Rojava est loin d’être écrasé. (Cliquez ICI pour une vidéo de la police du Rojava.)

Source en anglais : http://libcom.org/library/grim-reality-rojava-revolution-anarchist-eyewitness

Publié par Anti War
14 août 2015 16h23

Traduction française : Guerre de Classe

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