Nous sommes le 1%

Nous présentons ici un texte que nous avons trouvé sur le blog italien Finimondo (http://www.finimondo.org/) que notre groupe Třídní válka / Class War / Guerre de Classe a également traduit en tchèque. Nous voulons souligner ici le mépris que nous éprouvons vis-à-vis non seulement de la classe capitaliste exploiteuse, mais aussi de tous les réformateurs de ce monde de misère. C’est ce qui ressort de ce tract et plus particulièrement en ce qui concerne la critique des apprentis politiciens qui écument et encadrent ledit mouvement des « indignados » et autres « Occupy » afin que ceux-ci ne sortent pas des limites que le réformisme tente de leur donner comme cadre référentiel.

Mais cela dit, nous ne nous revendiquons pas de l’appartenance à un quelconque 99%, ni même à ce 1% que le texte de Finimondo met en avant, de manière quelque peu provocatrice, comme réponse de classe face au pacifisme, au légalisme, aux illusions démocratiques que ces mouvements développent et charrient comme de puissantes limites. La lutte de classe historique, la guerre de classe, l’action directe que le prolétariat a toujours menée ne peut en aucun cas, jamais, être réduite à cette misérable arithmétique. Aucune courbe, aucune statistique, aucun chiffre, aucun pourcentage ne pourront jamais exprimer la souffrance de l’humanité, ni même la réponse que notre classe inflige, et infligera encore plus puissamment dans un avenir proche, à toute cette misère basée sur le travail salarié, l’extraction de plus-value, la propriété privée des moyens de production, l’exploitation de l’homme par l’homme, la production et la consommation de marchandises que nous ne possédons pas mais qui au contraire nous possèdent…

Ce qui importe pour tous les révolutionnaires (qu’ils se revendiquent anarchistes ou communistes importe peu à ce niveau de l’analyse), c’est de saisir tout mouvement de lutte de notre classe, le prolétariat, comme l’intrinsèque contradiction entre la révolution et la contre-révolution, entre d’une part les forces qui poussent au renversement et à la destruction des rapports sociaux capitalistes (dont l’État est le garant avec sa police, son armée, sa religion, sa politique, ses patrons, ses syndicats, sa presse, ses intellectuels…), et d’autre part les forces qui assurent la préservation de cet enfer.

Bien sûr, aucune force sociale de subversion de ce monde n’est figée ou se développe de manière linéaire, et encore moins n’a une vision claire des perspectives révolutionnaires dès le départ de tout mouvement de lutte. Evidemment, toute lutte de notre classe est avant tout une lutte contre les conditions existantes de vie, de travail, de reproduction, imposées par les nécessités du capital et de sa dictature ; donc il s’agit toujours fondamentalement d’une lutte contre l’exploitation. Il est clair aussi que souvent les prolétaires démarrent leurs luttes en ne faisant que dénoncer les « abus » ou les « excès » du capitalisme, alors que d’autres prolétaires plus radicaux mettent en avant le fondement même du capitalisme comme la cause fondamentale des maux subis par l’humanité…

Mais il serait dangereux pour le développement de nos luttes visant au renversement de ce monde et à l’éradication de cette tumeur marchande, partant de ces différences, de creuser un fossé infranchissable entre différents secteurs d’une seule et même classe universelle portant les mêmes chaînes et n’ayant qu’un seul et même intérêt, soit de briser celles-ci et de libérer ensemble la totalité de l’espèce humaine…

Nous publions cette présentation et ces commentaires simultanément en trois langues : anglais, français et tchèque, non parce que nous disposerions de traducteurs efficaces, mais par souci d’internationalisme d’une part, et parce qu’il est le fruit d’une activité commune entre des camarades de plusieurs expressions linguistiques d’autre part.

(Le texte « Nous sommes le 1% » peut être lu en français à l’adresse suivante : http://www.finimondo.org/node/602).

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