se per gli aiuti ci son stati ritardi non si può dire che abbian perso tempo a dare i contratti per la ricostruzione........
Les contrats pleuvent en Louisiane...
Deux semaines après le passage de Katrina, les entreprises se disputent les marchés. La FEMA, accusée précédemment de lenteur, se révèle dans ce domaine très efficace.
Deux semaines après le cyclone, les affaires recommencent...Deux filiales de Halliburton, firme dirigée de 1995 à 2000 par le vice-président Dick Cheney, se sont assuré des contrats juteux. Accusée d’avoir ralenti les opérations de secours par son souci excessif des formalités administratives, la FEMA (Federal Emergency Management Agency, l’agence fédérale en charge des crises) ne semblait pas, à l’heure de l’attribution des contrats, vouloir prêter le flanc à de telles critiques. Ce soudain sens de l’urgence devrait favoriser ceux disposant de contacts à l’intérieur de l’administration alors même que le directeur de la FEMA, Michael Brown, placé à ce poste grâce à ses amitiés au sein de l’équipe au pouvoir, démissionnait lundi soir.
Les entreprises de BTP et d’ingénierie, ainsi que les firmes spécialisées dans le management, la planification et les réseaux informatiques (souvent basées à Washington) lorgnent donc du côté des 62 millions de dollars, montant de l’aide d’urgence débloquée par le Congrès. Devant l’urgence de la reconstruction, l’administration, cette fois, ne perd pas de temps. Selon le Washington Post, une petite firme, Core Engineered Solutions Inc, a ainsi remporté un contrat qui pourrait lui faire gagner un million de dollars grâce à un simple coup de téléphone de la garde maritime, sans appel d’offres ni négociation sur les tarifs. Un autre groupe, Shaw, filiale de Halliburton et client du groupe de pression de Joe Allbaugh (ancien directeur de campagne de George Bush et prédécesseur de Michael Brown à la FEMA), a annoncé jeudi que la FEMA lui avait confié un contrat de 100 millions de dollars pour des projets de logement et de construction. Le lendemain, elle annonçait avoir conclu un autre contrat du même montant avec le corps du génie militaire... avec lequel Halliburton traite en Irak. De même, Bechtel, connu pour ses liens avec Washington, a remporté un « accord écrit » avec la FEMA, pour lui fournir des caravanes. Cette rapidité dans l’attribution des contrats ne protège pas la FEMA des critiques, notamment à propos du retard pris pour reloger les 141 500 sinistrés dispersés dans des centres d’accueils dans 23 États différents.
Kellogg Brown and Root (KBR), autre filiale de Halliburton, spécialisée dans les travaux d’ingénierie pétrolière, a annoncé vendredi qu’elle recevrait près de 30 millions de dollars pour reconstruire des bases militaires dans le golfe du Mexique, après avoir remporté un appel d’offres en juillet dernier concernant les travaux d’urgence à mener en cas de catastrophe naturelle. Rien d’anormal, si ce n’est que la firme est sous le coup d’enquêtes, concernant des contrats en Irak et en Iran... et que son ancien directeur, Dick Cheney, qui détient encore des actions du groupe et en reçoit un salaire différé, est actuellement vice-président des États-Unis. Danielle Brian, directrice du Project on Government Oversight, a réagi à cette annonce en affirmant que « le gouvernement doit cesser de noyauter les postes à responsabilité avec des personnes qui misent régulièrement sur le bien public pour servir des intérêts commerciaux privés ». En août, trois députés démocrates ont demandé à Donald Rumsfeld, secrétaire à la Défense, l’ouverture d’une enquête concernant la rétrogradation d’un haut responsable militaire de Halliburton. Bunnatine Greenhousen (en charge de la supervision des contrats dans la structure du génie militaire, qui mène la plus grande partie de l’effort de reconstruction en Irak) avait critiqué l’attribution en 2003 d’un contrat de cinq ans, sans appel d’offres, à KBR. Jusqu’à présent, Halliburton a engrangé plus de 10 milliards de dollars pour ses activités en Irak. Katrina, qui a détruit une bonne partie des infrastructures pétrolières du golfe du Mexique (qui assure 30 % de la production américaine de pétrole), a fait grimper ses actions de 10 %.
David Samson
www.humanite.fr/journal/2005-09-14/2005-09-14-813967
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