Rojava : la Guerre Populaire, ce n’est pas la Guerre de Classe

B0e8OhmIEAAaM2b| Čeština | English | Français | Español |

Le texte « Rojava : la Guerre Populaire, ce n’est pas la Guerre de Classe », que vous pouvez lire ci-dessous, représente une contribution de la « Tendance Communiste Internationaliste » (TCI) au débat qui a lieu depuis plusieurs semaines dans certains milieux qui se revendiquent de la « lutte anticapitaliste ». Les points centraux de cette discussion tournent autour des événements actuels au Kurdistan occidental, le Rojava.

Même si généralement nous ne sommes pas d’accord avec le corpus idéologique de la TCI (malgré certaines positions et références programmatiques communes), nous avons néanmoins décidé de publier ici ce texte et de le traduire en tchèque et en français à partir de la version originale anglaise, car nous partageons la défense des positions internationalistes qui y sont abordées. L’État n’est pas simplement une structure constituée du gouvernement, de la police, de l’armée et d’un appareil administratif ; l’État, comme le mouvement communiste l’a déjà saisi, est un rapport social, la matérialisation de l’ordre du monde capitaliste, peu importe si sa légitimité est basée sur des assemblées parlementaires ou communautaires. Si donc le PKK et ses affidés du PYD revendiquent qu’ils ne cherchent pas à créer un État, c’est seulement parce qu’en réalité ils représentent déjà l’État, en raison du rôle, pratique et idéologique, qu’ils jouent au Rojava. Ce que certains des partisans du PKK appellent très justement « un État sans État », c’est-à-dire un État qui ne se territorialise pas obligatoirement sous la forme d’un État-Nation, mais qui in fine constitue un État tout de même dans ce sens où les rapports sociaux capitalistes, la propriété privée, ne sont pas remis fondamentalement en question.

Contrairement aux euro-centristes de tout poil et autres adorateurs de la division du monde entre d’une part des « pays centraux » (d’où seuls pourrait provenir l’étincelle qui allumera le brasier de la révolution) et d’autre part la « périphérie » du capitalisme, nous n’avons aucun doute qu’il y ait un mouvement prolétarien au Rojava (comme dans toute la région du Moyen-Orient, et c’est là déjà un des désaccords de fond que nous avons avec les positions de la TCI en général), un mouvement qui malgré ses faiblesses vise, bien que seulement partiellement, à l’émancipation de la classe ouvrière, et qui dans ce sens fait intégralement partie du mouvement prolétarien mondial qui participe de l’abolition du capitalisme et de la création d’une réelle communauté humaine – le communisme. Ni le PKK ni le PYD cependant ne représentent ce mouvement et cela malgré leurs proclamations apparemment prosocialistes et en faveur de ce fétiche à la mode qu’est la démocratie directe (à travers le soi-disant « tournant politique » du PKK qui aurait adopté le « confédéralisme démocratique », le « communalisme » et le « municipalisme » chers à toute une kyrielle de libertaires proudhoniens à travers le monde). Et si de prétendus révolutionnaires continuent à les soutenir sans critique (ou même en adoptant un « soutien critique » à la Trotski), ils deviendront les fossoyeurs de ce mouvement fragile, de la même façon que cela s’est passé avec le soutien au Front Populaire en Espagne en 1936. Continue reading

Posted in Blog - french, Français, Maghreb - Machrek | Tagged , | Comments Off

In Rojava: People’s War is not Class War

B0e8OhmIEAAaM2b| Čeština | English | Français | Español |

Text “In Rojava: People’s War is not Class War”, which you can read below, represents a contribution of “Internationalist Communist Tendency” (ICT) to a debate that has been taking place in certain circles claiming “anti-capitalist struggle” since several weeks. The central points of this discussion are current events in Western Kurdistan, Rojava.

Even if we generally don’t agree with the ideological corpus of ICT (despite some programmatic positions and references in common), we nevertheless decided to publish here this text and to translate it in Czech and in French from the original English version because we share the defence of internationalist positions expressed in it. State is not merely a structure of government, police, army and administrative apparatus, State, as the communist movement grasps it, is a social relation, materialization of capitalist world order, no matter whether its legitimacy is based on parliament or community assemblies. If therefore PKK and its PYD’s henchmen claim that they do not seek to create a State, it is just because in reality they already – due to their role, practical and ideological, they play in Rojava – represent the State. This is what some of PKK’s partisans call quite rightly “a State without a State”, i.e. a State that doesn’t necessarily territorialize as a Nation-State, but which ultimately really constitutes a State in the sense that capitalist social relations, private property, are not fundamentally challenged.

Unlike all kinds of euro-centrists and other worshippers of the world division into “central countries” (which are the only ones the spark of revolution could come from) on one hand and the “periphery” of capitalism on the other hand, we do not doubt that there is a proletarian movement in Rojava (as in the whole region of Middle-East, and that’s quite a fundamental disagreement we have with ICT positions in general), a movement that in spite of its weaknesses aim, however only partially, to emancipate the working class, and that in this sense is an integral part of worldwide proletarian movement heading towards abolition of capitalism and creating of a real human community – communism. Neither PKK nor PYD however represent this movement and this despite their seemingly pro-socialist proclamations and declarations in favour of this fashionable fetish of direct democracy (through the so-called “political turn” of PKK which would adopt “democratic confederalism”, “communalism” and “municipalism” dear to a whole a stream of Proudhonian libertarians all over the world). And if some would-be revolutionaries will continue to support them without any critique (or even while adopting a “critical support” à la Trotsky), they will become the gravediggers of this fragile movement in the same way as it happened with supporting the Popular Front in Spain 1936. Continue reading

Posted in Blog - english, English, Maghreb - Mashrek | Tagged , | Comments Off

[Ecuador] November 15: Class War, Memory War!

We received and publish a text from comrades of Proletarios Revolucionarios (“Revolutionary Proletarians”) from Ecuador. We translated this text [Ecuador] 15 de Noviembre: ¡Guerra de Clases, Guerra de Memorias! from Spanish into English and French.

[Ecuador] November 15: Class War, Memory War!

YESTERDAY, TODAY, FOREVER: AUTONOMOUS AND REVOLUTIONARY PROLETARIAN STRUGGLE, NEITHER CITIZEN NOR UNIONIST!

After years of struggle, organization, propaganda and agitation, on November 15th, 1922 in Guayaquil, Ecuador, the proletariat of the time (railwaymen, cocoa workers, bakers, shipyards workers, typographers, bricklayers, cooks, laundresses, etc.) imposed the general strike and took control of the city (it was even talked about the “Soviet or Workers’ Council of Guayaquil”). But the bourgeoisie (agricultural exporters, bankers, manufacturers) was scared that this “mob” would revolt much more and the same day it ordered its police and military pack to brutally repress. The day of action turned into a slaughter (over 1,000 dead), the terror of the bourgeois State coloured the streets and water of the main harbour with proletarian blood, while “white and delicate hands applaud from the balconies” the return to a state of bourgeois “calm”. This was “the baptism of blood of the proletariat” in this country. But rather than because of the strength of our class enemy, this fatal defeat is due to the weaknesses of our proletarian class at that time: a lack of autonomy and belligerency against the government and above all a lack of radicalism or rupture with the Social Democratic program (including its “socialist” and “anarchist” versions), as well as a lack of rupture with the unions, with patriotism and religion, and finally a lack of revolutionary leadership, armament and offensive. Continue reading

Posted in Blog - english, Class struggle in the world, English | Tagged , , | Comments Off

[Équateur] 15 Novembre : Guerre de Classe, Guerre de Mémoire !

Nous avons reçu et nous publions un texte des camarades de Proletarios Revolucionarios (« Prolétaires Révolutionnaires ») d’Équateur. Nous avons traduit ce texte [Ecuador] 15 de Noviembre: ¡Guerra de Clases, Guerra de Memorias! de l’espagnol vers l’anglais et le français.

[Équateur] 15 Novembre : Guerre de Classe, Guerre de Mémoire !

HIER, AUJOURD’HUI, TOUJOURS : LUTTE PROLÉTARIENNE AUTONOME ET RÉVOLUTIONNAIRE, NI CITOYENNE NI SYNDICALE !

Après des années de lutte, d’organisation, de propagande et d’agitation, le 15 Novembre 1922 à Guayaquil, en Équateur, le prolétariat de l’époque (les cheminots, les ouvriers du cacao, les boulangers, les ouvriers des chantiers navals, les typographes, les maçons, les cuisinières, les blanchisseuses, etc.) impose la grève générale et prend le contrôle de la ville (on parlait même du « Soviet ou Conseil Ouvrier de Guayaquil »). Mais la bourgeoisie (exportateurs agricoles, banquiers, industriels) est effrayée que toute cette « racaille » ne se révolte davantage et le même jour elle ordonne à sa meute policière et militaire de la réprimer brutalement. La journée de lutte se transforme en boucherie (plus de 1.000 morts), la terreur de l’État bourgeoise teint de sang prolétarien les rues et les eaux du port principal, tandis que « les mains blanches et délicates applaudissent depuis les balcons » le retour au « calme » bourgeois. Tel fut « le baptême du sang du prolétariat » dans ce pays. Mais plutôt qu’à cause de la force de notre ennemi de classe, cette défaite fatale est due aux faiblesses de notre classe prolétarienne à l’époque : manque d’autonomie et de belligérance contre le gouvernement et surtout manque de radicalisme ou de rupture d’avec le programme social-démocrate (y compris ses versions « anarchistes », « socialistes »), en même temps que manque de rupture avec les syndicats, avec le patriotisme et la religion, et enfin manque de direction révolutionnaire, d’armement et d’offensive. Continue reading

Posted in Blog - french, Dans le Monde Une Classe En Lutte, Français | Tagged , , | Comments Off

Mücadele Sürüyor – “El-Kaide’ye ve Esad’a Karşı Öfke Günü” (Suriye)

day-of-rage-against-al-qaeda-assadYazdırılabilir sürüm

| Čeština | English | Français | Português | Italiano | Русский | Türkçe |

Suriye’de yaklaşık olarak üç yıl önce bir ayaklanmanın patlak vermesinden bu yana (tüm Mağrip ve Maşrik bölgeleri sarsan yerel ayaklanmaların gerçekleşmesinden) kendilerine devrimci, enternasyonalist, komünist, anarşist…diyen militan yapıların çoğunun tepkisi, yorumu ve eleştirisi aynı yönde oldu: neler olup bittiğine dair şüpheler, gözlerimizin önünde gelişen hareketlere yol açan temel maddi saptamalara dair şüpheler, bu olayların sınıfsal doğasına dair şüpheler, “iyi” bayrakları sallandırmadığında sınıf mücadelemizin potansiyel olarak yıkıcı içeriğine dair şüpheler, vs

Bu şüpheler, (bir çoğunun söylediği gibi) çatışmaların “devrimin askerileşmesine” ve hareketimizin “muhalif demokratik güçler” ve bir kaç cihatçı, Selefi ve diğer İslamcı gruplar tarafından gaspedilmesine dönüşmesinden bu yana daha da kuvvetlenmiştir. Ancak Filistin’den bir militanın ifade ettiği gibi:

Yani evet, Suriye Devrimi aslında gerçekten gaspedilmiştir ve Suriye Devrimini gaspetmeye çalışan bir çok Selefi, bir çok cihatçı, bir çok Amerika yanlısı ve bir çok emperyalist yanlısı grubun olduğunu biliyoruz. Ancak nasıl olursa olsun bu Suriye Devrimini lekeleyemeyecektir ve bu devrimci bir hareket gaspedildi diye, bir kenarda durup onu desteklemeyi bırakacağız anlamına gelmeyecektir. Elbette ki, orada halen çalışan bir çok devrimci mevcut [...] ve gözardı edemeyeceğimiz kadar çok sekter olmayan silahlı ekip mevcut. Devrim gaspedildi diye, öylece gidip insanları suçlamaya başlayamayız. En doğrusu insanların yanında yer alarak devrimi doğru yola sokabilmek için herşeyi yaparız. Ve bu bir çok solcunun anlayamadığı şeydir.[1] Continue reading

Posted in Activity of the group - Other languages, Other languages, Türkçe | Comments Off

Nin Ucraíno nin Ruso! – Desenvolvamos o noso propio campo, o terceiro campo, o da revolución social

53e0dfbce74abVersión para impresión

| Čeština | English | Français | Italiano | Español | Español | Galego |

Cando escribimos hai algúns meses no noso texto: “Preparativos de guerra entre Ucraína e Rusia – Espectáculo ou realidade?”[1] que as condicións dunha nova guerra maduraban en Ucraína, moitos compañeiros expuxeron dúbidas ou ata desacordos con afirmacións categóricas. Agora podemos confirmar que o conflito en Ucraína claramente permutou da fase “fría” á fase “quente” e o que presenciamos actualmente no leste do país, é unha guerra baixo todas as súas definicións. De Lougansk na fronteira con Rusia ata Marioupol sobre a costa do mar Negro, hai dúas forzas militares que se miden en enfrontamentos diarios tratando de estender a zona baixo o seu control, peléxanse no chan así como nos aires, no campo así como nos centros industriais, a artillaría fai chover granadas sobre pobos, a aviación bombardea cidades (baixo o pretexto de que os seus inimigos utilizan os habitantes como escudos humanos), homes, mulleres, nenos morren polas bombas e os mísiles… En catro meses de conflito armado, máis de 2000 civís e militares morreron e outros 6000 foron feridos; 117 mil proletarios foron desprazados no país e outros 730 mil encontraron refuxio en Rusia. No momento de completar este artigo, os cadáveres cobren as rúas de Donetsk, presos nas poutas da ofensiva gobernamental.

No mesmo texto, escribimos tamén que a única resposta do proletariado á guerra, é organizar e desenvolver o derrotismo revolucionario, é dicir, negar na práctica a alianza a un ou outro campo, senón pola contra establecer vínculos entre os proletarios de ambas as dúas partes do conflito a través da loita contra as dúas burguesías. E aínda neste terreo, se desenvolveron as cousas, o noso texto é polo tanto (tres meses despois da súa publicación) unha posdata.

Este texto está baseado en información de diferentes fontes (que citamos nas notas), blogs de militantes así como dos medios oficiais. Esta breve descrición dos acontecementos en Ucraína tomounos horas dun traballo prudente, solicitando información, lectura de textos, revisión de videos, comparando diferentes datos, etc. Queremos subliñar dúas cousas: primeiro, o feito de que os eventos que describimos aquí non fosen cubertos por France Télévision ou Euronews non significa que non acontecesen, non significa tampouco que nós os inventáramos (diversas fontes de esquerda, pero tamén os medios ucraínos e rusos os describiron). Segundo, é claro que a información que obtivemos de Ucraína é caótica, incompleta e ás veces contraditoria. Non obstante, iso non nos fai abandonar o noso intento de documentar o que está a pasar alá. Estamos persuadidos que debemos opoñer, as informacións elixidas polo Estado, unha posición crítica e radical do movemento anticapitalista; debemos desenvolver e compartir a información e as análises que comprenden o mundo a través do prisma da perspectiva revolucionaria. Continue reading

Posted in Activity of the group - Other languages, Galego, Other languages | Comments Off

Ni Ucrania ni Rusia! – Vamos a crear nuestro propio bando, el tercer bando, el de la revolución social!

53e0dfbce74abVersión para imprimir

| Čeština | English | Français | Italiano | Español | Español | Galego |

Cuando escribimos hace algunos meses en nuestro texto: “Los preparativos de guerra entre Ucrania y Rusia – Espectáculo o Realidad?”.[1] Se escribió que las condiciones para una nueva guerra maduraban en Ucrania, muchos compañeros expresaron sus dudas o incluso desacuerdos con una afirmación tan categórica. Ahora podemos decir que el conflicto en Ucrania ha cambiado claramente de la fase “fría” a la “caliente” y que lo que estamos presenciando en el este del país es la guerra de libro. Desde Lugansk, en la frontera con Rusia hasta Mariupol en la costa del Mar Negro dos fuerzas militares se enfrentan diariamente tratando de ampliar el área bajo su control, luchan tanto por tierra como por aire, en los campos y en los centros industriales, atacan pueblos con artillería, fuerzas aéreas bombardean ciudades (con el pretexto de que su enemigo usa a los habitantes como escudos humanos), hombres, mujeres y niños mueren bajo las bombas y los misiles… En cuatro meses de conflicto armado de más de 2.000 civiles y militares han sido asesinados y otros 6.000 heridos; 117.000 proletarios han sido desplazados internamente y otros 730.000 se refugiaron en Rusia. Cuando estábamos a punto de terminar este artículo, hay cadáveres esparcidos en las calles de Donetsk, atrapados en una ofensiva del gobierno.

En el mismo texto también se escribió que la única respuesta del proletariado a la guerra debía ser organizarse y desarrollar el derrotismo revolucionario, es decir, negarse a unirse a cualquiera de los bandos, y por otro lado tejer redes entre los proletarios de ambos lados del conflicto a través de la lucha contra ambas burguesías. Aunque las cosas se han ido desarrollando en esta línea, nuestro texto merece (tres mes después de la publicación) un post-scriptum.

Este texto se basa en información obtenida de diferentes fuentes (que citamos en las notas) de blogs militantes a medios oficiales. Esta breve descripción de los acontecimientos en Ucrania ha requerido horas y horas de trabajo cuidadoso, búsqueda de información, lectura de textos, ver vídeos, comparar diferentes datos, etc. Nos gustaría hacer hincapié en dos cosas: En primer lugar, el hecho de que los acontecimientos que describimos aquí no no tuviesen cobertura de la BBC o Euronews, no significa que no tuviesen lugar o que las inventemos (varias fuentes de izquierda y también los medios de comunicación de Ucrania y Rusia las describen). En segundo lugar, es evidente que las noticias que recibimos de Ucrania son caóticas, incompletas y a veces contradictorias. Sin embargo, esto no significa que debamos renunciar a nuestro intento de entender lo que está pasando allí. Creemos que debemos afrontar las noticias selectivas del estado con una posición crítica y radical del movimiento anticapitalista; deberíamos generar y compartir información y análisis para ver el mundo desde el prisma de la perspectiva revolucionaria. Continue reading

Posted in Activity of the group - Other languages, Español, Other languages | Tagged , , | Comments Off

¡Ni Ucraniano ni Ruso! – Desarrollemos nuestro propio campo, el tercer campo, el de la revolución social

53e0dfbce74abVersión para imprimir

| Čeština | English | Français | Italiano | Español | Español | Galego |

Cuando escribimos hace algunos meses en nuestro texto: “Preparativos de guerra entre Ucrania y Rusia – ¿Show o realidad?”[1] que las condiciones de una nueva guerra maduraban en Ucrania, muchos compañeros expusieron dudas o hasta desacuerdos con afirmación categórica. Ahora podemos confirmar que el conflicto en Ucrania claramente permutó de la fase “fría” a la fase “caliente” y lo que presenciamos actualmente en el este del país, es una guerra bajo todas sus definiciones. De Lougansk en la frontera con Rusia hasta Marioupol sobre la costa del mar Negro, hay dos fuerzas militares que se miden en enfrentamientos diarios tratando de extender la zona bajo su control, se pelean en el suelo así como en los aires, en el campo así como en los centros industriales, la artillería hace llover granadas sobre pueblos, la aviación bombardea ciudades (bajo el pretexto de que sus enemigos utilizan a los habitantes como escudos humanos), hombres, mujeres, niños mueren por las bombas y los misiles… En cuatro meses de conflicto armado, más de 2000 civiles y militares murieron y otros 6000 han sido heridos; 117 mil proletarios han sido desplazados en el país y otros 730 mil encontraron refugio en Rusia. En el momento de completar este artículo, los cadáveres cubren las calles de Donetsk, presos en las garras de la ofensiva gubernamental.

En el mismo texto, escribimos también que la única respuesta del proletariado a la guerra, es organizar y desarrollar el derrotismo revolucionario, es decir, negar en la práctica la alianza a uno u otro campo, sino por el contrario establecer vínculos entre los proletarios de ambas partes del conflicto a través de la lucha contra las dos burguesías. Y aún en este terreno, se han desarrollado las cosas, nuestro texto es por lo tanto (tres meses después de su publicación) una posdata.

Este texto está basado en información de diferentes fuentes (que citamos en las notas), blogs de militantes así como de los medios oficiales. Esta breve descripción de los acontecimientos en Ucrania nos ha tomado horas de un trabajo prudente, recabando información, lectura de textos, revisión de videos, comparando diferentes datos, etc. Queremos subrayar dos cosas: primero, el hecho de que los eventos que describimos aquí no hayan sido cubiertos por France Télévision o Euronews no significa que no acontecieran, no significa tampoco que nosotros los hemos inventado (diversas fuentes de izquierda, pero también los medios ucranianos y rusos los han descrito). Segundo, es claro que la información que hemos obtenido de Ucrania es caótica, incompleta y a veces contradictoria. Sin embargo, eso no nos hace abandonar nuestro intento de documentar lo que está pasando allá. Estamos persuadidos que debemos oponer, a las informaciones elegidas por el Estado, una posición crítica y radical del movimiento anticapitalista; debemos desarrollar y compartir la información y los análisis que comprenden el mundo a través del prisma de la perspectiva revolucionaria. Continue reading

Posted in Activity of the group - Other languages, Español, Other languages | Comments Off

Nè con l’Ucraina, nè con la Russia – Ampliamo il nostro fronte, quello della rivoluzione sociale

53e0dfbce74abVersione stampabile

| Čeština | English | Français | Italiano | Español | Español | Galego |

Quando, mesi fa, abbiamo scritto sul nostro testo, “Preparativi per la guerra tra Ucraina e Russia – show o realtà?”[1], che le condizioni per una nuova guerra stavano maturando in Ucraina, molti compagni hanno espresso dei dubbi o anche un aperto disaccordo con un’affermazione così categorica. Ora possiamo dire che il conflitto in Ucraina è chiaramente passato dalla fase “fredda” a quella “calda” e che ciò a cui assistiamo in questo momento nell’est del paese è una guerra vera e propria. Da Lugansk, lungo il confine con la Russia, a Mariupol, sul Mar Nero, due schieramenti militari si affrontano quotidianamente nel tentativo di estendere il proprio controllo sul territorio; combattono su terra come in aria, nelle campagne come nelle zone industrializzate; l’artiglieria bombarda i villaggi, l’aviazione bombarda le città (con il pretesto che i loro nemici utilizzano gli abitanti come scudi umani), uomini, donne e bambini muoiono sotto le bombe e i missili… In quattro mesi di conflitto più di 2 mila tra civili e militari sono stati uccisi e altri 6 mila feriti; 117 mila proletari sono stati costretti ad abbandonare la propria città e sono restati all’interno dei confini ucraini, mentre altri 730 mila hanno trovato rifugio in Russia. Proprio mentre stiamo scrivendo questo articolo, altri cadaveri coprono le strade di Donetsk, presa dalla stretta mortale delle truppe governative.

Nella stesso testo abbiamo anche scritto come l’unica risposta che il proletariato può dare alla guerra è quella di organizzarsi e sviluppare il disfattismo rivoluzionario, rifiutare cioè concretamente di andare a combattere per l’una o per l’altra fazione, impegnandosi piuttosto a costruire una rete di relazioni tra proletari di entrambi gli schieramenti attraverso la lotta contro le due borghesie. Così come il conflitto si è sviluppato negli ultimi mesi, anche il nostro articolo (che risale ormai a tre mesi fa) merita un post scriptum.

Il testo che segue è basato su informazioni prese da diverse fonti, che citiamo in chiusura dell’articolo, che vanno dai blog militanti ai media ufficiali. Questa breve descrizione di alcuni avvenimenti verificatisi in Ucraina ha richiesto molte ore di attento lavoro: raccogliere informazioni, leggere testi, guardare video, comparare dati differenti etc. Ci teniamo a sottolineare soprattutto due cose: in primis, il fatto che gli eventi da noi descritti non siano stati riportati dalla BBC o da Euronews non vuol dire che questi non siano mai accaduti, o che noi ce li siamo inventati (alcune fonti “di sinistra” e, a volte, anche alcuni media ufficiali russi e ucraini hanno riportato questi fatti). In secondo luogo, è chiaro che le notizie che abbiamo dell’Ucraina sono caotiche, incomplete e a volte contraddittorie. Questo però non significa che noi dovremmo rinunciare al tentativo di capire cosa stia accadendo in quel paese. Crediamo che bisogna opporre all’attenta selezione delle informazioni compiuta dallo Stato, il punto di vista, critico e radicale, del movimento anticapitalista; bisogna condividere informazioni e sviluppare analisi che ci consentano di comprendere quanto sta avvenendo attraverso il prisma di una prospettiva rivoluzionaria. Continue reading

Posted in Activity of the group - Other languages, Italiano, Other languages | Comments Off

Ni Ukrainien, ni Russe ! – Développons notre propre camp, le troisième camp, celui de la révolution sociale !

53e0dfbce74abVersion imprimable

| Čeština | English | Français | Italiano | Español | Español | Galego |

Lorsque nous avons écrit il y a un quelques mois dans notre texte « Préparatifs de guerre entre l’Ukraine et la Russie – Show ou réalité ? »i que les conditions d’une nouvelle guerre mûrissaient en Ukraine, beaucoup de camarades ont exprimé des doutes ou même des désaccords avec une telle affirmation catégorique. Maintenant nous pouvons affirmer que le conflit en Ukraine a clairement permuté de la phase « froide » à la phase « chaude » et que ce à quoi nous assistons actuellement dans l’est du pays, c’est la guerre sous toutes ses définitions. De Lougansk à la frontière avec la Russie jusque Marioupol sur la côte de la mer Noire, ce sont deux forces militaires qui se mesurent dans des affrontements quotidiens en essayant d’étendre la zone sous leur contrôle, ils se battent au sol ainsi que dans les airs, à la campagne ainsi que dans les centres industriels, l’artillerie fait pleuvoir des obus sur des villages, l’aviation bombarde des villes (sous le prétexte que leurs ennemis utilisent les habitants comme boucliers humains), des hommes, des femmes, des enfants meurent sous les bombes et les missiles… En quatre mois de conflit armé, plus de 2.000 civils et militaires sont morts et 6.000 autres ont été blessés ; 117.000 prolétaires ont été déplacés dans le pays et 730.000 autres ont trouvé refuge en Russie. Au moment de boucler cet article, les cadavres jonchent les rues de Donetsk, pris dans l’étau de l’offensive gouvernementale.

Dans le même texte, nous avons aussi écrit que la seule réponse du prolétariat à la guerre, c’est d’organiser et de développer le défaitisme révolutionnaire, c.-à-d. de refuser dans la pratique de rejoindre l’un ou l’autre camp, mais au contraire d’établir des liens entre prolétaires des deux côtés du conflit à travers la lutte contre les deux bourgeoisies. Et même sur ce terrain, les choses se sont développées, notre texte mérite dès lors (trois mois après sa publication) un post-scriptum.

Ce texte est basé sur des informations puisées à différentes sources (que nous citons en notes), des blogs militants comme des média officiels. Cette courte description des événements en Ukraine nous a demandé des heures d’un travail prudent, de collecte d’informations, de lecture de textes, de vision de vidéos, de comparaison de différentes données, etc. Nous voudrions souligner deux choses : primo, le fait que les événements que nous décrivons ici ne furent pas couverts par France Télévision ou Euronews ne signifie pas qu’ils n’ont pas eu lieu, que nous les ayons inventés (diverses sources gauchistes mais aussi les média ukrainiens et russes les ont décrits). Secundo, il est clair que les informations que nous avons obtenues d’Ukraine sont chaotiques, incomplètes et parfois contradictoires. Cependant, cela ne signifie pas que nous devrions abandonner notre tentative de saisir ce qui se passe là-bas. Nous sommes persuadés que nous devons opposer aux informations sélectives de l’État la position critique et radicale du mouvement anticapitaliste ; nous devons développer et partager les informations et les analyses qui comprennent le monde à travers le prisme de la perspective de le révolutionner. Continue reading

Posted in Activity of the group - French, Français, Ukraine | Comments Off