Journées contre la société carcérale à Barcelone
Journées contre la société carcérale à Barcelone La société carcérale se développe pour maintenir et perpétuer la stabilité du pouvoir en place. Elle se base sur le contrôle des relations sociales et sur les mécanismes qui permettent la mise en uvre de ce contrôle. Voilà environ deux siécles quapparaît lidée de la prison panoptique et que débute une société de contrôle à lintérieur de structures physiques appelées prisons. Dans celles-ci se réalisent un contrôle total de la vie quotidienne, limposition de la hiérarchie, la régulation du temps et de lespace, le contrôle des volontés et des nécessités individuelles .etc. Aujourdhui nous vivons dans un monde où la prison ne se limite pas quà son aspect physique (incarcération entre 4 murs) de nombreuses formes de relations de pouvoir sont présentes dehors et dedans. Une des caractéristiques principales de cette société est le consensus, construction dune volonté collective, lacceptation dun état des choses qui en définitive conduit à une condition de soumission. Létat contemporain de citoyen est très similaire à celui de serf. Chacun aujourdhui est obligé de travailler pour vivre et consommer et ainsi dauto-maintenir ses propres besoins. La condition de serf arrive à son point culminant avec la nécessité de sécurité. Lidéologie de la sécurité se manifeste à travers le contrôle et la répression, elle se base sur la culture de la peur. Tout cela permet un contrôle maximum avec un minimum deffort, le contrôle de lindividu nest plus nécessaire puisque chaque sujet devient un policier pour lui-même et ceux qui lentourent. En même temps, cest avec le fruit de la culture de la peur intériorisée par la société quil est possible daugmenter les quotas de répression contre les individus qui sortent de la norme, qui se révoltent ou qui potentiellement pourraient le faire, soit contre certain aspects de la normalité, soit par une rupture totale avec les règles existantes. Pour eux on maintient les prisons actuelles comme des structures techniques dans lesquelles on continue à expérimenter des méthodes de contrôle qui sappliqueront ensuite à la société non carcérale. Une autre fonction de la prison cest son utilisation comme instrument de mesure du niveau de désaccord de la société et du degré dacceptation de la répression sachant quune répression démesurée, produirait une déstabilisation sociale et exigerait des mesures réformistes. Evidemment nous considérons que la prison nest pas inattaquable, et nous laisse beaucoup de brèches où agir pour la détruire. Il faut être attentif à la montée de la répression (durcissement des peines et des conditions de vie des prisonniers, création de nouveaux délits, augmentation de la force répressive, application de nouvelles technologies de contrôles
etc.) qui ont été faite ces derniéres années sous couvert de lidée dune nécéssité de sécurité. Nous prenons en compte que ces changements ne sont pas linitiative dun seul état mais sont imposés par un nouvel ordre mondial. Nous pensons quil est nécessaire dy réfléchir à un niveau international. En ce sens, nous proposons quelques journées où il y aura des espaces pour discuter et agir en vue dabattre la société carcérale.
la façon damener
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